vendredi 28 septembre 2007

L'ACCENT

Reçu aujourd'hui: "Il est vraiment du Saguenay celui-là... qui pense que c'est le Montréalais qui a un accent!"
Ca m'a rappelé qu'en 1974, fraîchement débarqué à Montréal pour étudier, le chef de mon département avait transmis à la cantonade que "Delhorno parle cowboy pas mal".
J'en avais été froissé un peu, ce qui explique que je ne l'aie jamais oublié. Plus tard, beaucoup plus tard, à Bordeaux, on m'exhiba quasi comme une bête de cirque: "il parle comme nous parlions en France au XVIIe siècle!" En Tunisie, il y a de ça peu d'années: nous sommes à dos de dromadaire, tous parlant français! Le tunisien qui nous accompagne me pointe du doigt et demande à ma voisine: "Quelle langue parle-t-il celui-là? Je propose un autre point de vue sur l'accent:

LORSQUE LOIN DU PAYS LE COEUR GROS ON S'ENFUIT
L'ACCENT, MAIS C'EST UN PEU LE PAYS QUI VOUS SUIT.
MON ACCENT, IL FAUDRAIT L'ECOUTER A GENOUX!
C'EST UN PEU CET ACCENT, INVISIBLE BAGAGE,
LE PARLER DE CHEZ SOI QU,ON EMPORTE EN VOYAGE.
AVOIR L'ACCENT, ENFIN, C'EST CHAQUE FOIS QUE L'ON CAUSE
PARLER DE SON PAYS... EN PARLANT D'AUTRE CHOSE.
NE PAS AVOIR D'ACCENT, POUR NOUS, C'EST D'EN AVOIR!

Miguel Zamucol

Voilà! Delhorno

1 commentaire:

Guy Sarrazin a dit…

Un message fort d'actualité. Gentiment des vendeurs, vendeuses, serveurs, serveuses, nous identifient comme Québécois, parfois Belges. Notre accent s'entend. Imaginez que Suzanne a répondu à la coiffeuse, à Reims, qui lui parlait de son joli accent de Québécoise : « J'aime beaucoup le vôtre aussi! » « Pardon, a répondu la coiffeuse. Ah! oui. Vous trouvez que j'ai un accent? »