jeudi 26 juin 2008

MOLIERE

Il ne fait pas très beau à Chicoutimi depuis deux semaines... On se penserait en novembre, alors que c'est l'été, fin-juin. Il pleut quotidiennement et souvent plus que quotidiennement. Que faire pour se distraire de la pluie? La télévision, oui, c'est ça! On y donnait un Molière cet après-midi, une espèce de périphrase de Molière jeune, avant qu'il ne parte en tournée en province et ne quitte Paris pour une longue période. Il y avait Tartuffe, monsieur Jourdain, Célimène, Oronte, la soubrette. Mais surtout, le texte!
"L'homme galant devrait se méfier de lui-même lorsque lui prend la démangeaison d'écrire"
Ce qui m'a fait sourire... et m'incite maintenant à écrire.

J'ai connu Molière en 1960, grâce au frère Pierre, qui offrit à quelques-uns d'entre nous de monter une pièce de théâtre que nous présenterions à la fin de l'année. LE MALADE IMAGINAIRE. Il y eut quatre ou cinq représentations de la pièce, dont une à l'hôpital de Roberval. Un ballet à l'entr'acte, comme au temps de Molìère, et une musique sur un rythme de cha-cha, WHEELS. Nous n'y étions pas de très grands acteurs, mais le frère Pierre nous avait ouvert un chapitre jusque là inédit de la vie. A partir de cette époque, je me suis dit que je serais instigateur d'une troupe de théâtre si jamais je devenais prof. de littérature française.

Les deux années suivantes nous amenèrent au Petit Séminaire de Chicoutimi. Nous y fîmes connaissance avec LE MISANTHROPE, LE BOURGEOIS GENTILLHOMME, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC et surtout avec leur auteur, Jean-Baptiste Poquelin, dit MOLIERE.

Quelques années plus tard... Nous sommes, des amis, en Languedoc, à Campagnan. Il faut passer par Pézenas pour arriver à Campagnan. Pézenas, nous dit-on, c'est la ville de Molière. "Si Jean-Baptiste Poquelin est né à Paris, Molière est né à Pézenas" a écrit Marcel Pagnol.

Deux mille trois. Je suis à Paris. Seul. Je matérialise un rêve de jeunesse. Quartier des Tuileries, que je marcherai pas à pas. Là, c'est la COMEDIE FRANCAISE! On y donne LE MALADE IMAGINAIRE ce soir. J'y serai. Il vous faut, chers Gibus et McPherson, vous trouver là, un soir, avant qu'il ne soit trop tard.

Le lendemain, marchant dans les alentours, je remonte la rue de Richelieu. Cette fontaine, à gauche, en hommage à Molière. Je tourne le regard à droite: le 40, rue de Richelieu! Bon Dieu! C'est la maison où habitait Molière au moment de sa mort.

Le lendemain, je chercherais la stèle de Molière au Père Lachaise. Et l'hiver suivant, on donnerait LE MISANTHROPE à l'Université du Québec à Chicoutimi. J'y assisterais. Le metteur en scène serait Rodrigue Villeneuve... avec qui j'avais joué au Séminaire, dans POURCEAUGNAC!

Voilà Gibus et McPhee. Voilà ce qui m'a "trotté" dans la tête pendant que j'écoutais MOLIERE cet après-midi.

Delhorno

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